Hommage à la grande dame d’Aylmer, Mme Constance Provos, mairesse de 3 termes

Camarades,

Hommage à la grande dame d’Aylmer, Mme Constance Provos décédée samedi, le 9 janvier à l’âge de 96 ans.

Qui fut mairesse d’Aylmer pendant trois mandats, de 1983 à 1995. Ville la mieux gérer de la belle province.

Et la conscience même de la préservation et de l’avancement du Vieux-Aylmer.

Anecdote :

Il s’agissait d’être aux services d’urbanismes en même temps qu’elle pour qu’elle m’accompagne dans mes visites de maisons historiques. Nous en avons visité 18.

Elle me disait,

‘’Attend le jeune, je vais chercher mes galoches et mon kerchief, je veux voir ça de mes propres yeux’’.

Résumé d’une discussion que j’ai eu avec Constance le 15 mars 1985 au sujet de la valeur Vieux-Aylmer.

Les bâtiments plus anciens du Vieux-Aylmer sont l’un des seuls retours tangibles que nous ayons dans le passé et les époques passées oubliées. Ils ont une valeur historique et éducative intrinsèque car nous pouvons en apprendre beaucoup, en termes d’architecture ainsi que des niveaux de vie passés et du mode de vie des personnes d’autrefois.

De plus, les bâtiments d’une certaine époque sont généralement construits avec des matériaux différents ou de meilleure qualité que les constructions plus modernes que nous construisons aujourd’hui. Habituellement trouvés dans les bâtiments d’avant la Seconde Guerre mondiale, à cette époque, les structures étaient construites pour durer.

En règle générale, ces types de bâtiments sont robustes, fiables et un pari beaucoup plus sûr que leurs homologues modernes bon marché et fragiles. Une fois correctement restauré, un bâtiment plus ancien sera probablement un meilleur pari qu’une nouvelle construction, surtout si le processus de rénovation est axé sur la durabilité pour l’avenir.

Notre éternelle Constance,

Architecturalement,

Luc Paquette

Un autre hommage :

Quand je suis déménagée dans le Vieux-Aylmer, Constance Provost était déjà en poste. Et rapidement des aménagements avantageux sont apparus sur la rue Principale, trottoirs, lampadaires, bancs artistiques, programmes pour maisons patrimoniales. Mais je l’ai connue d’une façon plus personnelle.

Anecdote:

Je faisais du ski de fond au Golf Champlain et je stationnais souvent dans une entrée, coin Chemin McConnell et Chemin Allen. Un samedi, après une bordée de neige, je me suis enlisée. Donc j’ai marché dans les environs, cherchant un endroit où téléphoner. Et je suis arrivée à une maison où il y avait quelqu’un. Je frappe et Madame Provost, en personne, me répond, avec son tablier et ses mitaines de fourneau. Elle m’invite à entrer, court vite à la cuisine et revient avec des carrés aux dates tout chaud, frais sortis du four. Puis elle va enfiler bottes et manteau et me dit qu’on va aller me déprendre. Arrivées à la voiture, je réalise que si la mairesse d’Aylmer se blessait ou pire, ce serait ma faute. J’ai donc insisté pour me faire conduire au garage. Je venais de faire connaissance avec une grande dame, hospitalière et chaleureuse.

Plusieurs années plus tard, alors que je visitais mon père qui résidait à la Résidence le Monastère, je croisais souvent Constance Provost à l’entrée, qui remplaçait la réceptionniste à ses pauses. Elle habitait le Monastère aussi, mais était l’ambassadrice de la résidence. Elle participait aux événements qui s’y déroulaient, dont l’ouverture de la Fête d’Antan, en septembre, dans le grand Salon. Une année, 2013 en fait,  elle portait une jolie robe patrimoniale, bleu aqua. Et surprise, moi aussi, Comme des jumelles ! Une photo est prise. Un beau souvenir d’une grande dame qui s’est beaucoup impliquée dans la communauté qu’elle aimait.

Madame Constance, on ne vous oubliera pas !

Micheline Lemieux